Après la perte, le décès d’un être cher, que ce soit le conjoint, le parent, l’enfant ou même un animal de compagnie, chacun est supposé traverser des phases de deuil pour venir à bout de sa peine et faire en sorte qu’elle soit supportable au quotidien. Ces étapes sont des traversées émotionnelles qui vont du déni suite au choc émotionnel, en passant par la colère, la tristesse, la dépression, la résignation et enfin l’acceptation et au désir de vouloir poursuivre sa vie malgré la peine.
Pourtant il n’en est pas toujours ainsi, chaque deuil est un temps particulièrement difficile à affronter et unique à chacun. Certaines personnes éprouvent une douleur vive, intense, qui perdure. L’évocation de la perte de l’être aimé les replonge dans un abyme de tristesse et ce même cinq ou quinze ans après le drame. Elles sont dans le regret, une tristesse constante, des difficultés à dormir, une plainte immodérée. D’autres au contraire refusent de regarder du côté de cette douleur, de « la nourrir » et se lancent hardiment dans des projets, surinvestissent leur travail, la vie avec les enfants, les activités. Il s’agit de retrouver un bonheur au plus vite, à tout prix. Ils mettent de côté leur ressentis de peine, leur tristesse, leur désespoir, leur solitude, dans un déni de leur souffrance, un refus de souffrir. Ils offrent un visage de neutralité, de détachement tout en s’interrogeant : ainsi se demande cette dame : suis-je la reine des glaces ? suis-je insensible ? est-ce que j’aimais vraiment cette personne, ou ai-je peur de rester seule ? Un autre patient refuse de se confronter à la perte par désir de contrôler, il souhaite « planifier sa peine, l’organiser » car dans « cette fenêtre de ma vie c’est possible, là tout de suite » . Mais c’est un impossible car la peine ne se planifie pas.
L’absence de deuil est à l’origine de désordres d’ordres somatiques et psychiques et peut constituer une entrave au bon développement psychique de l’endeuillé, voire même de sa descendance.
La psychothérapie ou la psychanalyse permet de dévoiler les raisons qui freinent ou empêchent que la traversée du deuil ne se fasse. Cette peine inaltérable ou la crainte de s’y confronter peut venir masquer un attachement infantile puissant, un refus de se séparer, de grandir et construire pour soi, sa vie. Elle peut aussi concerner des peurs, celle d’éprouver un tsunami émotionnel, de ne pas pouvoir se relever, de ne plus pouvoir se rendre au travail, s’occuper des enfants. Il peut s’agir d’un fonctionnement ancré, un désir de tout contrôler, de ne pas laisser place aux émotions et aux risques d’être dévasté et de se confronter à une perte. Seul le travail d’association libre peut venir lever le voile quant aux raisons profondes qui anime l’être humain dans ses stratégies morbides.
La demande de psychothérapie peut d’ailleurs être motivée par un symptôme ( une angoisse, la répétition d’un échec) apparu suite à une situation traumatique et qui vient réveiller une douleur psychique naguère réprimée. La mort récente d’un être cher, au-delà du drame traversé, fait, sans aucun doute, écho à une perte beaucoup plus ancienne. Mais cela peut tout autant concerner un événement apparemment plus anodin (un déménagement, une rencontre), mais suffisamment signifiant pour convier des angoisses a priori incompréhensibles ou même être à l’origine d’un état dépressif.
La vie n’attend pas, si vous êtes dans des difficultés face à un deuil, vous pouvez me contacter pour débuter une psychothérapie au 0645943835.