Le perfectionnisme est un symptôme que l’on retrouve dans diverses pathologies, chez l’obsessionnel, l’anorexique, dans les troubles anxieux, les symptômes
dépressifs et de fait dans le burn out… Viser l’excellence et s’en tyranniser, ne pas savoir apprécier chaque progrès à sa juste valeur pour atteindre la perfection, ne pas doser ses efforts,
refuser ses propres limites et imperfections, c’est se faire vivre un enfer au quotidien.
La différence est notable avec le fait de vouloir se perfectionner. Le désir de s’améliorer, de trouver une occasion d’apprendre, de s’enrichir est nécessaire et moteur. La volonté de progresser
pour mener à bien de grands projets participe au sentiment de motivation et permet à chacun de grandir.
Mais vouloir combler absolument tout manque en soi est d’un autre ordre et dessert le sujet. Car en effet le manque est nécessaire afin de ne pas étouffer le désir, porteur de vie.
Atteindre la perfection est un impossible pourtant visé par certains. Il mène à s’imposer des standards de réussites et des objectifs difficilement atteignables, voire irréalistes et cela a un
cout ! Le perfectionniste demeure dans une rigidité, une contrainte perpétuelle, dans des efforts non pas dosés mais exagérés. Les retentissements sociaux ou professionnels sont fréquents car il
refuse bien souvent la délégation ou l’acceptation du point de vue d’autrui. «Si je suis parfait, je ne ferai plus d’erreur et je ne prendrai pas de mauvaises décisions », «je doute
de tout ce que je fais », « je dois être parfait pour ne jamais être critiqué ou rejeté par autrui » telles sont ses pensées. La valeur personnelle dépend alors de la
performance.
Ce qui motive ou anime celui qui cherche à être parfait, c’est d’être aimé ou d’avoir la reconnaissance d’un autre.
Dans le registre émotionnel, cette posture visant la perfection masque la honte , la culpabilité et la colère. « Il y a une culpabilité dès que je ne suis pas parfait. Je me débats dans des
injonctions pour ne jamais être pris en défaut, ne jamais faire d’erreur » reconnait un patient.
En s’engageant dans une psychothérapie ou une psychanalyse, il est possible de découvrir ce qui se cache derrière le terrorisme de sa perfection et apprendre à accepter ses
limites.
Il est extrêmement agréable et soulageant d’être aimé dans son humanité avec ses faiblesses, le charme de ses imperfections et ce qu’elles peuvent relever de joie, d’audace, de ses failles
audacieuses.
Si votre exigence envers vous-même vous fait souffrir et que vous souhaitez abandonner l’armature qui vous enserre et construire un rapport plus doux et apaisé aux autres et dans la vie, vous
pouvez débuter une psychothérapie en appelant le 06 45 94 38 35.